Le FAS Le Patio en voyage au Sénégal avec Les Amis de Gandiol

Le but de ce voyage était avant tout humanitaire, il a été préparé en amont par tous les salariés du FAS « Le Patio » durant une année. Il a fallu récolter les dons (vêtements, fournitures scolaires, matériels pédagogiques, médical, jeux…) puis le mettre en cartons et/ou cabas afin de pouvoir ensuite le distribuer durant ce voyage. Encore un énorme MERCI à ceux qui ont participé de près ou de loin à ce projet qui a permis d’aider de nombreux enfants et familles au Sénégal !

ABC du Sénégal :

–      Population : 17 850 000 hab.

–      Superficie : 196 722km2

–      Capitale : Dakar

–      Langues : Français (officielle), Wolof (langue nationale)

–      Monnaie : Franc CFA (1.52€= 1000F.CFA)

–      Salaire mensuel minimum garanti : 90€

 

Petit lexique wolof :

Bonjour : Salam maleikoum ; auquel on répond : maleikoum assalam.

Au revoir : Manguidem

Merci : Dieureudieuf

Oui : Waw ou wao

Non : Dédèt

J’ai faim : Dama khif

J’ai soif : Dama mare

Bon : Bassena

Le FAS « Le Patio » est parti au Sénégal au mois de Mars 2024 représenté par 10 personnes en situation de handicap (Charles, Pierre, Nicolas, Bruno, Jérôme, Olivier, Valérie, Florence, Jessica, Véronique) encadrées par 5 membres du personnel éducatif (Christine, Jennifer, Laetitia, Vanessa et M. POIAREZ, Directeur). Le but de ce voyage avait avant tout un caractère humanitaire.

En amont, nous avons réalisé la collecte de dons (vêtements, fournitures scolaires, matériels pédagogiques, médical, jeux…) que nous avons mis en cartons et en cabas afin de pouvoir ensuite les distribuer tout au long de notre périple sénégalais. 

Encore un énorme MERCI à ceux qui ont participé de près ou de loin à ce projet et ainsi ont permis d’aider de nombreux enfants et familles au Sénégal.

Un des atouts qui rendent le Sénégal singulièrement attachant est sa population enjouée, communicative et accueillante. Le terme teraanga qui signifie « hospitalité » en wolof n’est pas un vain mot. Cela dit, le Sénégal ne révèle son âme qu’à ceux qui savent le respecter, l’écouter et lui parler. Loin de nous l’idée d’imposer notre vision mais plutôt de comprendre ce qu’est le Sénégal, sa culture et son peuple.

Dans un premier temps, les résidents ont pu profiter des visites et des sites inoubliables ainsi que du dépaysement total que nous ont offert ces merveilleux paysages d’Afrique avec leurs baobabs sacrés plus majestueux les uns que les autres.

Nous nous sommes rendus à Dakar, que nous avons pu traverser, pour nous rendre en bateau à l’île de Gorée, petite île fort attachante, qui évoque étonnamment le charme tranquille des villages méditerranéens. Le long des ruelles mêlées de sable et de pavés, les vieilles bâtisses ocres, jaunes, rouges, décaties et fleuries de bougainvillers, alternent avec les édifices historiques. Mais au-delà de son indéniable cachet, l’île de Gorée est surtout un important lieu de commémoration de la traite négrière avec la maison des Esclaves, que nous avons visitée. Construite en1780, cette maison a fait l’objet d’une vive controverse, mais peu importe ce que fut l’histoire réelle de ce lieu, elle est surtout à voir pour la force du symbole qu’elle représente, comme un lieu privilégié de mémoire et de méditation sur la folie des hommes et la violence de l’histoire.

Petite matinée à la réserve de Bandia, à 65km au Nord de Dakar sur la route de Mbour entre Sindia et Nguékokh, cette réserve occupe 3500 ha de savane arbustive, essentiellement plantée d’acacias, de baobabs millénaires, et sillonnée par 50 km de pistes. Le site est d’abord un paradis pour les oiseaux (le Sénégal a la plus grande réserve de pélican du continent). Le guide est en contact avec d’autres collègues qui tournent sur le parc et qui se communiquent la position des animaux. On a donc pu observer buffles, gazelles, phacochères, chacals, singes, élands de Derby  (la plus grande antilope d’Afrique), autruches, antilopes hippotragues et impalas, cobes defassa et même un magnifique troupeau de girafes, de nombreux zèbres et 2 splendides rhinocéros ! Au total 12 espèces différentes y vivent en harmonie. Sans oublier les tortues géantes et autres crocodiles.

Ile de Sine Saloum

Nouvelle étape de notre voyage l’ile de Sine Saloum parcourue en pirogues. Située à moins de 200km de Dakar, le delta du Saloum est certainement l’une des régions naturelles les plus étonnantes et les plus merveilleuses du Sénégal, inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette balade en pirogue, nous a permis de découvrir une beauté sauvage exceptionnelle qui vaut au delta le surnom « d’ Amazonie du Sénégal ». On découvre d’authentiques villages isolés de pêcheurs séchant et fumant poissons et coquillages sur la plage ou des artisans qui travaillent le bois…C’est aussi l’un des plus grands sites ornithologiques d’Afrique ou cohabitent environ 200 espèces d’oiseaux et la plus grande colonie de pélicans d’Afrique. Ainsi qu’une profusion de poissons, coquillages et crustacés, véritable garde manger pour ces nombreux oiseaux.

Ile de Fadiouth ou île aux coquillages

L’île de Fadiouth est reliée à la côte par un pont de bois de 500 m. Le calme et la sérénité règnent sur cette île entièrement constituée de coquillages. La visite du village dont 90% des habitants sont catholiques est surprenante, on y découvre une société traditionnelle en miniature. Elle possède un lieu de réunion ou se prennent les décisions importantes, une église et une mosquée. Les ruelles animées de l’île ou gambadent quelques cochons, abritent des échoppes aux noms étonnants comme : Auchan, Galeries Lafayette, Samaritaine. Tous les matins a lieu le marché dans la rue principale, surnommée « les Champs-Elysées » tant ça bouchonne ! On trouve également une dizaine de petites boutiques d’artisanat local. Les coquillages sont partout, sur le sol, dans les murs des maisons. l’ile de Fadiouth mérite bien son surnom d’ile aux coquillages.

Quelques spécialités Sénégalaises que nous avons pu goûter lors de notre séjour :

–     Yassa au poulet, mariné dans du jus de citron avec une bonne quantité d’oignons émincés, du piment (estomac sensible s’abstenir), du sel, du poivre, puis grillé et ensuite mijoté avec la marinade. Cette préparation d’origine casamançaise est servie avec du riz.

–     Le Maffé, viande de poulet avec de la pâte d’arachides, des tomates et du riz

–     Filet de Zébu ou carpaccio de Zébu

–     Du poisson ( de la sole, du thon rouge, des gambas/crevettes)

Les boissons Outre les incontournables jus de fruits exotiques (mangue, goyave, papaye…) le Sénégal possède une variété de jus naturels tout aussi appréciables tels que :

–     Le Bissap, infusion sucrée faite d’une décoction des calices de fleurs (rouges) provenant d’une variété d’hibiscus.

–     Le Bouye, boisson de couleur laiteuse faite à partir du pain de singe, le fruit du baobab. Contrairement au jus de Bissap, il est connu pour lutter contre les diarrhées. Les Sénégalais ont pour habitude de le mélanger au jus de Bissap ! 

–   Le thé vert, l’ataya, sa préparation est un rituel minutieux, qui semble durer une éternité. On le boit dans de petits verres en  étapes, le 1er thé est amer comme la mort, le 2ème doux comme la vie et le 3ème sucré comme l’Amour.

Lors de notre voyage au Sénégal, nous avons eu le plaisir de découvrir une tradition ancestrale qui allie savoir-faire artisanal et élégance intemporelle : la fabrication de robes et de boubous sur mesure par des couturières sénégalaises talentueuses.

Cette expérience unique nous a permis de participer à la création de nos propres vêtements, en choisissant avec soin les tissus et les motifs qui reflétaient notre style et notre personnalité. En cela, nous fûmes accompagnés par les enseignantes de l’école de couture.

Le processus de fabrication était un travail méticuleux, où chaque couture était réalisée avec précision et chaque détail était soigneusement pris en compte.

Au-delà de la simple confection de vêtements, cette expérience nous a permis de plonger au cœur de la culture sénégalaise et de tisser des liens avec les artisans locaux. Nous avons été témoins de leur passion pour leur métier et de leur fierté à partager leur héritage culturel avec le monde.

Porter nos robes et boubous confectionnés sur mesure représentait bien plus que revêtir un simple vêtement ; c’était porter avec nous une partie de l’âme du Sénégal, une expérience qui nous a profondément marqués et qui restera gravée dans notre mémoire pour toujours.

Les résidents et le personnel accompagnant ont, durant cette aventure, eu le privilège de vivre des moments inoubliables aux côtés de personnes extraordinaires. Ce voyage a été une immersion profonde dans la réalité quotidienne de ceux qui luttent contre l’adversité, mais qui continuent à sourire et à partager leur joie de vivre.

Notre périple nous a amené à réaliser des visites humainement enrichissantes dans des écoles primaires et secondaires, où nous avons été chaleureusement accueillis par des élèves enthousiastes et curieux.

Nous avons également partagé des moments précieux avec des bébés d’une pouponnière, leur donnant le biberon et leur offrant des vêtements et quelques nécessaires de soins. Ces gestes simples ont été empreints d’une profonde émotion, car nous avons réalisé à quel point chaque petit geste peut faire une grande différence dans la vie de ces enfants.

Les sourires et les éclats de rire ont accompagné ce voyage rythmé par les danses, les chants et la musique qui reflétaient la richesse culturelle du Sénégal. Chaque instant passé avec ces personnes dans le besoin était empreint d’une connexion humaine authentique, et chaque étreinte partagée était un témoignage de notre solidarité et d’une sympathie.

Un moment particulièrement marquant de notre voyage a été notre visite chez les nomades dans la brousse, ils représentent le peuple Peuls. Pour beaucoup d’entre eux, c’était la première fois qu’ils recevaient la visite de personnes extérieures à leur communauté. Nous avons été témoins de leur mode de vie simple mais résiliant, et nous avons été profondément touchés par leur accueil chaleureux et leur hospitalité.

En plus de nos interactions humaines, nous avons également apporté un soutien matériel crucial en fournissant du matériel médical au dispensaire local. Cet établissement était dépourvu de médicaments et de ressources de base. Ce constat mettait en lumière les défis auxquels sont confrontés les systèmes de santé dans les régions rurales du Sénégal. Notre contribution modeste mais significative a été accueillie avec gratitude par le personnel médical et la population locale, renforçant notre engagement envers la cause humanitaire.

Au terme de notre séjour, nous sommes repartis avec des souvenirs impérissables et le sentiment d’avoir contribué, ne serait-ce qu’un peu, à améliorer une situation de vie frappée du sceau de la difficulté et de la lutte quotidienne pour une vie meilleure. Cette expérience nous a rappelés l’importance de la solidarité et de l’empathie dans la construction d’un avenir plus juste et plus inclusif pour tous.

 Un grand Merci à Mme Belval qui nous a amenés à vivre une expérience hors norme avec les résidents du FAS « Le Patio », cela nous marquera à vie, tant ce transfert a été empreint d’une richesse culturelle et humaine remarquable.

Merci également « aux amis de Gandiol » pour nous avoir permis de partager avec eux ces précieux moments, à Binta notre guide qui nous accompagné et conseillé tout au long de notre séjour et qui a témoigné d’une grande gentillesse avec nos résidents.

 Christine Claire :

« Ils ont été extraordinaires !

Qui ?

Les résidents du Patio.

Pourquoi ?

Les halls d’aéroport interminables et les contrôles à répétition, les valises lourdes et encombrantes, le long vol. Puis, le bus et l’arrivée en pleine nuit dans un lieu inconnu, pour un hébergement tout aussi inconnu qu’ils ne découvriront vraiment que le lendemain. Les routes chaotiques, la chaleur et la poussière. Les longues journées et les nuits parfois écourtées. Mais la récompense était au rendez-vous. Les sourires, les mains qui se tendent et les chaleureuses embrassades. Le regard profond et curieux des enfants et l’accueil sincère des adultes. Les paysages magnifiques et les couchers de soleil indescriptibles. Les repas royaux de poissons et de gambas. Les soirées où malgré la fatigue de la journée on danse là tout près de la mer. »

« Attends d’avoir traversé la rivière avant de dire que le crocodile a une sale gueule » Proverbe africain.

Christine CLAIRE, Bénévole.

Jennifer IGIER, Laëtitia STUMPEL, Vanessa MULLER, Éducatrices.

Jean-Claude POIAREZ, Directeur FAS « Le Patio ».